dimanche 31 décembre 2017

RHEA sort de son silence, revient sur l'élection présidentielle 2017, et fait le point sur le racisme d'Etat en France


Communiqué


RHEA sort de son silence, revient sur l'élection présidentielle 2017, et fait le point sur le racisme d'Etat en France


A la fois sonnée et écoeurée par l'élection présidentielle 2017, RHEA s'est mise en retrait.

Difficile de s'intéresser encore à la politique française, quand on sait que celle-ci se termine et commence par une élection truquée.

Au second tour, les Français ont eu le choix entre Macron et Hitler, et ils ont donc élu Macron.

Si rien n'était pardonné à Marine Le Pen (qui n'est au demeurant pas la tasse de thé de RHEA, pas plus que Jean-Luc Mélenchon et tant d'autres), tout l'était à Macron.

Macron pouvait multiplier les points Godwin, les réductions ad Hitlerum, en laissant entendre que Marine Le Pen c'était Hitler l'exterminateur de juifs (déplacement de Macron au mémorial de la Shoah) ou la division SS Das Reich réincarnée (déplacement à Oradour-sur-Glane), nul média, nul journaliste n'aurait songer à lui reprocher l'utilisation de ce genre de ficelle grossière et éminemment calomnieuse (car jusqu'à preuve du contraire, Marine Le Pen, quoi qu'on pense du personnage, n'est pas une nostalgique des chambres à gaz, de l'étoile jaune et des divers crimes nazis en France). Un exemple parmi tant d'autres de ce que pouvait se permettre Macron, incarnation de l'UMPS, porté à bout de bras par le Système, face à Marine Le Pen, incarnation du Mal absolu, ce qui justifie toutes les manipulations, selon le même Système.

Quant un pays atteint un tel degré de tripatouillage du débat et de l'information, que son peuple, pourtant aux abois, est suffisamment naïf pour tomber dans le panneau, il n'y a plus qu'à aller cultiver son jardin bien loin de l'agitation médiatique et de l'imposture politique. C'est ce que fait RHEA depuis de nombreux mois, et elle ne s'en porte pas plus mal.

D'ailleurs, constatons que le miracle Macron n'a pas eu lieu. On nous promettait, pour la énième fois, une rupture radicale avec les politiques en vigueur depuis des décennies : il n'en n'est rien. On assiste à la prolongation à l'identique (voire en pire) de toutes les attitudes qui ont conduit la France à un abaissement pour ainsi dire sans précédent. Jusques et y compris dans l'art de la parole et de l'agitation tonitruante. De ce point de vue, Macron, s'il fut porté sur les fonts baptismaux ministériels par Hollande, ressemble beaucoup à Sarkozy.

RHEA aborde donc 2018 avec la crainte de voir le pays s'enfoncer encore davantage dans l'immense crise de civilisation et de société qui le ronge de façon de plus en plus flagrante depuis des lustres.

A l'heure où il est de plus en plus à la mode de parler de racisme d'Etat, et que tel et telle autres s'indignent de cette accusation, RHEA rappelle que le racisme, ou du moins une certaine forme de racisme ou de racialisme, est incontestablement fondateur de la Ve République. Notre régime fut en effet fondé sur la promesse de reconnaître tous les Arabo-Berbères musulmans d'Algérie, voire tous les Noirs d'Afrique, comme des Français à part entière ; mais le général de Gaulle, qui avait promis cela pour s'emparer du pouvoir, fit exactement le contraire, en justifiant son choix (ou plutôt sa volte-face) par une célèbre formule rapportée par plusieurs sources sérieuses, différentes et concordantes, selon laquelle la France devait rester avant tout, dans l'écrasante majorité de sa population, "de race blanche". 

Seuls les ignorants ou les hypocrites peuvent donc nier que le racisme ou le racialisme d'Etat est une réalité en France, non bien sûr dans la politique gouvernementale actuelle, mais dans les fondations de la Ve République, terrible et inavouable réalité historique qu'aucun président de la République n'a jamais reconnu, et dont le régime n'a par conséquent jamais été lavé.

RHEA quant à elle estime que cette reconnaissance de la trahison initiale du programme fraternel et égalitaire de  la Ve République de 1958 par le général de Gaulle, avec la complicité d'une grande partie de la classe politique française, est la condition première de la sortie de la crise qui menace plus que jamais la France. A défaut, se prépareront de nouveaux lendemains explosifs et sans doute encore plus sanglants que Charlie Hebdo, le Bataclan et Nice.

Malheureusement, Emmanuel Macron n'a pas l'air d'en prendre le chemin. Mais il lui reste quatre ans et demi pour bien faire. Fidèle à sa volonté d'objectivité, RHEA le jugera sur pièces.

Bonne année 2018 à tous.