Communiqué
RHEA condamne la décision de Macron de reconnaître Guaido président par intérim du Venezuela.
RHEA condamne le coup d’états en cours au Venezuela, orchestré par Washington et légitimé par l’ingérence d'un certains nombre de ses Etats vassaux.
RHEA rappelle quelques coups d’Etat et d’ingérences états-uniennes :
- 1936 – Au Nicaragua, Cesar Augusto Sandino prends le pouvoir avec le soutien de Washington. Il installera une dictature anti-communiste.
- 1953 – En Iran, la CIA renverse le gouvernement en place.
- 1954 – Guatemala, Paraguay.
- 1962 – Crise de Cuba.
- 1964 – Guerre du Viêt-Nam lancée en réponse à une prétendue attaque dans le Golfe du Tonkin contre des navires états-uniens.
- 1973 – Au Chili, Augusto Pinochet prends le pouvoir soutenu par Washington. Il installera une dictature.
- 2003 – Guerre d’Irak justifiée par un mensonge des Etats-Unis concernant les armes de destruction massive prétendument détenues par Saddam Hussein.
- 2011 – Libye puis Syrie. Les Etats-Unis, avec l'aide de leurs valets français et anglais, protègent les islamistes et leur ouvrent un boulevard.
Cette petite liste est loin d'être exhaustive, puisqu'on pourrait y ajouter en particulier :
- 1958 - En France, quasi coup d'Etat militaire de Charles de Gaulle soutenu et appuyé par la CIA, en vue du largage de l'outremer africain de la France, départements d'Algérie compris. Habilement, De Gaulle se présente d'abord, en accord avec ses soutiens, comme sauveteur de l'Algérie mais aussi de l'Afrique française au nom de la fraternité et de l'égalité, alors qu'il compte faire exactement l'inverse.
En cette année 2019, l'histoire se répète Le 23 Janvier, Juan Guaido s’autoproclame Président du Venezuela. Les Etats-Unis d’Amérique le reconnaissent aussitôt et appellent les pays sud-américains à faire de même.
Le 27 Janvier, le colonel José Luis Silva, attaché militaire du Venezuela à Washington, appelle l’armée à renverser Nicolas Maduro.
Le lendemain, les Etats-Unis d’Amérique appellent l’armée vénézuélienne à renverser Nicolas Maduro.
Sans entrer dans une polémique touchant aux erreurs imputées à Nicolas Maduro par l’opposition, RHEA constate qu’une fois de plus les Etats-Unis ne supportent pas les pays socialistes, en particulier ceux possédant d’énormes ressources naturelles.
RHEA bien que peu étonnée, est scandalisée par l’attitude d’Emmanuel Macron dans ce dossier. En effet, mépris du droit international, Macron a reconnu Guaido, l'homme de l'opposition de droite, président par intérim : en bonne logique, il ne reste donc plus à Maduro qu'à reconnaître Mélenchon comme président par intérim de la France.
Toute plaisanterie à part, cet événement a au moins le mérite de mettre une nouvelle fois en lumière le cynisme de l'agent du Système, lié à la CIA en tant que Young Leader, qui tient lieu de président de la République en France.